Ateliers d’écriture de Matthieu Giroux
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Novembre 2007
Le Pouvoir et la Campagne
Licence Creative Common by SA
Article mis en ligne le 8 décembre 2017

par Matthieu Giroux

Des mots ont été tirés de la tirade du nez de Cyrano de Bergerac écrit par Edmond Rostand.

Le pouvoir élu est un perchoir à bourgeois parodiant le campagnard et Dieu. Le campagnard se dit pourtant respectueux et Dieu aime être arrogant. Le pouvoir n’aime pas le respect mais l’utilise. Il est arrogant parce qu’il aime devenir un Dieu.

Quand le pouvoir va en province pour serrer des mains il se dit des choses simples comme ceci : « Pourquoi n’y a-t-il pas de maison ? » ou « Visite-t-on cette enseigne à la couleur d’écritoire ? ». Il pense qu’on peut tout faire avec le campagnard. Alors fabriquer une plaisanterie sur tel ou tel c’est la mode.

Devant l’homme de province il va dire : « Cette tasse est oblongue. » ou « Le tabac c’est dramatique quand le nez saigne. » Cela lui permettra de se faire comprendre.

Si tu veux lui parler t’enrhumer ne sert assurément pas à Monsieur. Le pouvoir pense que boire des sanglots est une plaisanterie de militaire pédant. Les militaires il les aime car ils lui permettent de fabriquer des produits pour créer de la croissance. Pour lui un produit est plus important qu’un homme car ce dernier change plus facilement.

Il pense que tu lui dis des phrases comme « Voulez-vous des oiseaux sur mon nez ? » ou « Comment avez-vous fait pour être aussi riche ? ». Les oiseaux ce sont les caméras qui permettront de réduire les services publics car il ne s’en sert pas. Après entre eux nos dirigeants se diront ceci :

  • Mon nez est gracieux
  • Le mien est géant.
  • Puis l’un d’eux imitera le campagnard.
  • Le mien est pratique
  • Le campagnard pour eux deviendra soit un acheteur de produits soit un citadin sans ressource.

Pour lui pourtant la cavalerie c’est la loterie. Donc le cavalier est assurément naïf donc utile. Le parfumeur est respectueux car il lui sert.

Quand le pouvoir lit son discours pour lui les lettres forment une phrase disant : « Je sers les lettres quand ! »

Quand on parle avec le pouvoir il ne faut pas dire « Êtes-vous curieux et tendre comme l’harmonie ? » car il n’est pas cela. Pour lui c’est emphatique et lamentable.

Quand on va chez lui il faut des phrases qu’il comprenne comme « Chapeau pour la cheminée » puis « La cheminée est en feu. » pour commencer à parler de ses problèmes. Puis tu t’en iras peu après car il aura compris que tu es un problème.

Si tu lui dis « Cap sur la mer homme du mistral ! » il aime. On parle là de voir ailleurs ce qu’il y a d’amusant.

Dieu et le pouvoir sont arrogants mais le pouvoir l’est plus car il existe.


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